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3 novembre 2017,
Ils arrivent doucement... les premiers flocons de neige ! ils accompagnent nos journées dans les forêts Latuquoises. Depuis plusieurs semaines, l'écriture fait de nouveau partie de mon quotidien. Peu à peu je fais revivre mes chroniques, j'en griffonne des nouvelles et je redécouvre mon blog que j'avais peut être délaissé injustement. Mais la vraie surprise vient du fait que je me suis mis à créer un nouveau roman. En réalité cela fait bien deux années que je prépare l'écriture de "Il neigera bientôt sur Pine Ridge". Mais c'est finalement ici, à La Tuque, que j'offrirai mes premiers mots à cette nouvelle histoire... Ici que naîtra mon nouveau héros : Chankoowashtay.
Chronique n°122 : Chankoowashtay
Il aura fallu du temps pour que je me replonge dans l’écriture d’un roman. Ce soir, par ma fenêtre, l’automne se fait peu à peu chasser par la neige. Elle reste encore discrète. Se contentant pour l’instant de tapisser quelques chemins forestiers. Je porte encore des doutes… Mais je me sens prêt à redonner une chance à cette main artiste.
Cela fait longtemps que Chankoowashtay dort dans le grenier de mes histoires perdues. J’ai le sentiment d’être venu le chercher jusque ici. Après tant d’années à l’observer, l’étudier… À tenter de le façonner, parfois maladroitement ou trop sommairement… Il me semble enfin l’avoir trouvé.
Chankoowashtay est l’allégorie de la liberté… De l’âme forte qui se bat pour ce qu’elle croit juste. Il incarne en réalité pleinement le voyage que j’entreprends jusque ici. J’ignore si cette histoire est la bonne… Si elle est légitime et à propos. Mais j’ai envie de la raconter présentement. J’ai besoin de laisser de côté mes anciens écrits de Fantaisie et de Contes… De me mettre en danger et d’emprunter des routes littéraires que je ne maîtrise pas encore. Elle fut longue, la route pour venir jusqu'à toi, Chankoowashtay. J’ai suivi un loup mystérieux sur les avenues parisiennes. Il me murmurait de m’éloigner des foules et de lui offrir ma confiance.
Grâce à lui, je me suis perdu dans ces forêts… J’ai commencé à entendre ta flûte et ton chant… La route fut longue pour arriver jusqu’à toi, Chankoowashtay.
Fallait t-il que je vienne jusque ici pour te comprendre et raconter ton histoire ?
Depuis que j’ai posé mes valises à La Tuque, l’inspiration ne me quitte plus. Je ressens ce besoin d’écrire... d'écrire sur tout… Je veux poser des mots sur ces lieux que je découvre. Je veux capturer les sensations… Capturer l’amour qui prend mon coeur lorsqu’il découvre de nouveaux paysages à chérir.
J’ignorais que j’apprendrais tant de choses sur moi et tant de choses sur toi.
Ce soir, sur mon carnet, tu es né… Chankoowashtay.
A travers les coups de crayons, les ratures et les premiers mots qui annoncent ton aventure. C'est un long voyage nous allons faire ensemble ! Nous allons surement nous porter... apprendre l'un de l'autre... peut être se haïr parfois… Mais nous allons grandir côte à côte.
J’avais oublié cette sensation… Celle de la venue d’un nouveau personnage, d’une nouvelle histoire. Je suis arrivé à La Tuque avec ma seule valise, quelques espoirs et peu de certitudes concernant l’écriture… Je n’étais même plus sûr de vouloir écrire, d’avoir encore des choses à dire. J’entreprenais ce voyage en espérant trouver une nouvelle voie, un nouveau but. Jamais je n’aurais cru raconter, ici, tes péripéties, Chankoowashtay.
J’ai longtemps hésité à poser les premiers mots de cette histoire. Cette fois l’hiver prend le pas sur l’automne. Les flocons s’agrippent aux arbres et les matins commencent à être plutôt « frette ».
Je chasse les doutes et les appréhensions… Je me sens prêt à redonner une chance à cette main artiste… Puisque tu m’as donné la tienne, Chankoowashtay.
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