1 Mars 2019,
Je reviens à Londres après tout ce temps... Après le Québec et les vallées basques. Londres qui porte encore mes fous rires de jeunesse et les cicatrices de la mort de Julien. Qu'il est bon de retrouver les pubs, les vieux fauteuils de théâtre, les rayonnages de cette vieille librairie et l'effervescence de Piccadilly. Cet instant en famille dans la capitale britannique est l'occasion pour annoncer à mes parents ma volonté de repartir vers le Canada... Loin de nos vallées et de mes projets avortés. Malgré ma joie, il semblerait qu'après toutes ces années, nous ne soyons plus vraiment les mêmes, Londres et moi...
Je retrouve les districts londonien que j’avais quelque peu oublié, délaissé.
Ici, entre Portobello road et Turnpike Lane, j’ai délaissé des histoires et semé des désespoirs.
Aujourd’hui je viens les ramasser, me les ré-approprier.
Pourtant il y a des usures entre nous… Quelques chose qui n’est plus vraiment pareil.
Je retrouve l’art londonien que j’avais quelque peu négligé, évincé.
Ici, entre le folk et lyrisme, j’ai évincé des douleurs et enterré des malheurs.
Aujourd’hui, je viens les affronter, les pardonner.
Pourtant, il persiste des blessures entre nous… Quelque chose qui n’est plus vraiment pareil.
Il y a eu des années, des voyages et des deuils.
Il y a eu des comptes à rebours et des points de non retour.
J’ai l’impression de retrouver une vielle amie.
Une épaule usée qui peine à me réconforter.
Une vieille connaissance que l’on chérie mais que l’on ne comprend plus vraiment.
Je retrouve les fauteuils de théâtres que j’avais quelque peu renié, abandonné.
Ici, entre un Phantom torturé et une Sorcière incomprise, j’ai abandonné les rives et jeté des rêves.
Aujourd’hui je reviens pour oublier et avancer.
Pourtant, il persiste des meurtrissures entre nous… Quelque chose qui n’est plus vraiment pareil.
Je retrouve les joies britanniques que je n’avais pas égarées ni même quittées.
Ici, entre Regent's Park et Russel Square, j’ai retrouvé mes vingts ans et mes caprices adulescents.
Aujourd’hui, je reviens pour m’amuser, réapprendre à t’aimer.
Pourtant, il persiste des fractures entre nous… Quelque chose qui n’est plus vraiment pareil.
Il y a eu des paysages, des routes et des montagnes.
Il y a eu des allers sans retours et des vallées sans détours.
J’aurai toujours de l’affection pour toi.
Pour tes rues, ta générosité et ta créativité.
Mais malheureusement, je ne peux pas colmater les usures Londoniennes.
Que veux-tu… Nous avons changé voilà tout.
Nous avons vieilli, un point c’est fou.
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