11 Mars 2011,
Et voilà ! Je viens de perdre mon travail !... Encore une fois ! J'ère dans Paris comme un fantôme. Je suis fatigué d'être un auteur, fatigué d'être possédé par l'écriture... Fatigué de me perdre. Les bords de Seine apaisent les âmes esseulés... Je les arpentes pour calmer mes névroses. Ce n'est pas le temps d'écrire mes chagrins... Mais il est temps de dire au revoir à Paris...
Ne vous est-il jamais arrivé de vous perdre. De vous sentir à mille lieues de ce à quoi vous aspiriez ?
Ce soir, assis sur les marches de Paris, je contemple le soleil et ses derniers reflets sur les courants limpides de la Seine.
Je délaisse cette page de ma vie presque vierge,
page blanche abandonnée sur l’escalier…
Je n’arrive plus à écrire et encore moins à sourire… J’observe Paris mais je ne la comprends plus. Je n’ai plus rien à dire sur elle… Une lassitude peut-être ?…
Que reste t-il lorsque l’obscurité ne vous offre que peu d’espoir ?
Assis sur les marches de Paris, Je suis des yeux le ballet des voitures qui, sans relâche, pourchassent les ombres de la Capitale.
Je délaisse une page innocente,
page blanche esseulée sur l’escalier…
Mes poches sont vides et mon imaginaire, aride. Il n’y a plus de roman, plus de fées et plus de royaume. J’essaie de chérir Paris… Elle est tout ce qui me reste mais notre divorce est prononcé.
Comment faire face à l’inconnu ?
Assis sur les marches de Paris, je trahis mes promesses. Je les laisse se disperser de Notre Dame au Sacré-Coeur… De République à Bastille. Je n’ai plus assez d’amour pour les doux yeux de la Dame de Fer.
Je délaisse cette page à peine froissée,
Petite page blanche sacrifiée sur l’escalier.
Sur cette feuille morte, il y a peu de chose à lire…
Peut-être des choses que je n’arrive pas à dire…
Adieu… Paris.
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