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Ce blog m’aide beaucoup.
J’y creuse des sujets que je n’aurais jamais abordés.
Pour la première fois, grâce à mes chroniques, je me sens libéré de mes codes habituels…
Ces réflexions que je m’offre, poussent les limites. Je comprends enfin l’importance… la place qu’occupe cette passion qui m’habite…
J’ai beaucoup travaillé sur mon blog, je lui ai donné une identité visuelle, un nom, des articles… Il ne manque plus qu’à le rendre accessible au public.
Je n’arrive pas à franchir ce cap. Je ne suis pas sûr que mes angoisses d’auteur passionneront des lecteurs.
Je n’ai jamais été aussi proche de partager mon art et de le confronter à d’autres personnes.
C’est le but premier d’un artiste : Diffuser ses créations…
Et pourtant je me contente de mon entre-moi exigu et surement contre-productif.
Je sais, en réalité, pourquoi je n’arrive pas à donner sa chance à ce blog…
J’ai trop souvent entendu autour de moi que l’art (et en particulier l’écriture) n’est pas un vrai métier, une profession utile et reconnue.
Nous vivons dans des sociétés qui ne survivent que parce qu’elles sont enveloppées de nos créations et de nos imaginaires…
Et pourtant, ces mêmes sociétés font tout pour nous étouffer et nous précariser.
Cela fait des siècles que l’artiste est un marginal et un doux-dingue…
Et cela n’est pas près de changer…
Je sais déjà que bien après ma mort, d’autres auteurs, d’autres musiciens, d’autres peintres se poseront les mêmes questions que moi.
Je sais qu’après moi, malgré la précarité qui perdurera, il y aura encore des doux-dingues.
C’est peut-être notre lueur d’espoir : Les artistes qui continuent de croire ?
Oui je l’avoue, je déplore souvent que l’art soit si mal considéré en tant que profession.
Les gens sont toujours circonspects lorsque vous vous dites « artistes ».
Pour beaucoup de monde, ce n’est pas un métier.
L’art est un passe temps, une lubie ou, au mieux, un à côté dans une vie professionnelle plus rentable et valorisante.
Le regard des autres sur l’art est ingrat.
Si l’on ne vous voit pas sur les tapis-rouges, les plateaux de télévision ou dans les soirées mondaines… Cela veut dire que vous n’êtes pas un artiste.
Vous êtes invisibles.
L’art, c’est tout ou rien… Succès ou échec… Visibilité ou anonymat.
Et se battre contre ces préjugés, ce n’est pas chose facile… Surtout dans une ville aussi rayonnante et implacable que Paris.
Avec le temps, j’ai arrêté de parler de mes écrits ou de mon désir d’être un jour publié.
C’est un sujet tabou, en famille comme en société.
Je ne supporte plus ces questions auxquelles je n’apporte que des réponses plates et peu alléchantes :
« Tu vends beaucoup de livres ? »
« Tu es un peu célèbre ? »
Désormais, Je me contente de dire que je suis vendeur. C’est simple, expéditif et cela ne donne pas envie d’en savoir bien plus sur moi.
Cela me fond dans la masse…
Heureusement, j’ai près de moi des personnes extraordinaire…. J’ai de la chance d’avoir des amis artistes.
Romain, Eva, Fred et Sémy sont talentueux. Ce sont des oreilles compréhensives lorsqu’il m’arrivent de douter de mes écrits.
Nous portons des rêves simples… Mais cela reste des rêves fous !
Nous évitons de trop les étaler. Nous gardons nos confidences d’artistes pour ces réunions nocturnes dans nos appartements.
Nous ne désespérons pas … Un jour nous ferons vivre nos créations… et nous vivrons de notre art.
La route est longue pour y parvenir…
C’est peut-être notre lueur d’espoir : Faire partie des artistes qui continuent de croire ?
Ce soir, je m’adosse à ma fenêtre pour griffonner ma prochaine chronique.
J’ai pris l’habitude de contempler ma rue et d’écouter les bruits de la ville pour écrire.
Lorsque je me laisse porter par les mots, j’ai aussi très souvent besoin de la musique.
Les arts se complètent. Ils communiquent entre eux… Ils se portent et s’encouragent puisque le monde qui hurle par la fenêtre ne les considèrent pas.
Pour ma nouvelle chronique, je décide d’aborder ces ponts entre les arts, plus particulièrement mon lien si intime et indispensable avec la musique.
Chronique n°3
Comme je vous l’avais stipulé, All The Little Things est un blog ouvert sur l’art. Il va bien au-delà des frontières de l’écriture.
J’aimerai vous parler de musique dans une nouvelle rubrique que je tiendrai assez régulièrement. J'y parlerai d’artistes que j’admire, de mélodies et de chansons que j'affectionne.
La musique a une part importante dans la vie de chacun…
Elle accompagne souvent nos choix, nos doutes, nos joies et nos peines.
Je n’imagine pas écrire sans me laisser porter par la musique. Dans mon travail d'auteur, je ne peux dissocier l'un de l'autre. La musique est une source d’inspiration et d’évasion, une ode à la créativité. La musique est le berceau de tous les imaginaires.
La musique aurait très bien pu être ma vocation... Je lui ai offert beaucoup de mon temps, de ma fascination... Bien avant de rencontrer l'écriture et de poser des mots sur mes passions.
A l’âge de 5 ans, je suis entré au conservatoire de musique à Noisiel, la ville où j'ai grandi. J’y ai appris à jouer de la trompette, de la viole de gambe et du aubois. Mais, ma discipline favorite au conservatoire, c’était le cours de chant.
La musique demande de la rigueur, de concentration et de la persévérance. L'écriture demande de l'imagination, un brin de folie et de la solitude... Et c'est la route que j'ai choisi. Malgré tout, je n’ai pas oublié mon amour pour la musique. Mon oreille reste délicate et mon coeur tombe chaque jour amoureux d’une nouvelle mélodie.
Ma passion pour la musique est telle que je rêverais de la dépeindre… De donner à mon écriture, un chant, une aubade, un songe aussi universel et liturgique que le royaume des rondes et des croches.
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