12 octobre 2018,
Ma vie dans les vallées basques prend un tournant qui m'effraye. Durant ma formation au Québec, j'espérais construire mon avenir dans les forêts et les montagnes de chez nous. J'espérais créer mon projet de guide en nature et partager mon savoir sur l'histoire de mon pays et sa faune exceptionnelle. Mais il semble que pour la France, malgré mes connaissances et mon savoir, je sois resté le vendeur parisien que j'haïs tant. Alors que faire ?... Depuis peu mon loup guide est revenu dans mes rêves... Et s'il était tant de refaire les valises ?... De repartir au Québec ?...
Qu’il doit être bon d’avoir un chemin tracé,
une certitude, une évidence, une direction.
Ce soir, je refais ma valise.
Je pars vers nulle part avant de devenir peu de choses.
Qu’il doit être bon d’avoir un chemin tracé,
une route, une histoire, une destination.
Je me sens bien obligé de partir.
Partir sans dire au revoir ,comme les lâches,
sans la certitude de se revoir.
Qu’il doit être bon d’avoir un chemin tracé,
Une maison, un encrage, un pied à terre.
Paris n’est plus.
Québec est loin.
Et mon coeur est lasse.
Ma terre Basque murmure à demi-mot,
et mon coeur soupire à demi-mort.
Qu’il doit être bon d’avoir un chemin tracé,
Heureusement, j’ai mes histoires, mes écrits, mes personnages.
Je me raccroche à eux, à cette route que je leur dessine,
comme pour oublier que je ne sais plus où je vais.
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