17 Septembre 2010 :
Reste t-on un éternel enfant lorsque l'on crée ?... lorsque l'on raconte des histoires ? Cette chronique rend compte du quotidien souvent gris... Des forces qui s'affrontent en moi : l'imaginaire et la réalité... La fuite et les responsabilités. J'aimerai rester cet enfant, ne vivre que de création et d'imagination.
Si je regardais de plus près mon jardin secret, mon dévouement et mon amour pour l’écriture… je me rendrais certainement compte, qu’il ne s’agit que d’une fuite… une peur cachée, confinée, bien à l’abri des bruits assourdissants de la vie.
La peur d’aimer, de m’attacher… De m’engager… De grandir. Sommes-nous fragiles toute notre vie ou suis-je juste une statue de sucre ?
Le monde est violent, agressif, sans merci… Une fois hors de mes fantaisies, je suis dans une jungle aussi passionnante qu’inquiétante. Je transporte mes histoires partout. Mais la réalité de la vie les dévore, les amoche.
Je passe mon temps à fuir les échecs, la réalité, les obligations. Partout où les chemins de la vie me conduisent, je ne trouve pas ma place. Je suis toujours sur la touche, en dehors de la bulle… Jamais dans la vie toujours dans un rêve… Jamais remarqué, toujours effacé… Jamais admis, toujours incompris.
Je croyais que cela passerait en grandissant… Que je trouverais ma place. Pourtant, vingt ans plus tard, je suis toujours ce petit garçon timide et piètre écolier. Je suis encore une fois le dernier de la classe. En réalité, je n’ai pas grandi…
Je fais semblant. J’arpente les allées de mes tendres années en espérant y trouver une place… Mais est ce encore un rêve candide ? L’artiste est-il en réalité un éternel vagabond qui ne souhaite pas grandir ? La solitude est elle irrémédiablement lié à l’art ?
Je suis lasse de travailler à droite à gauche pour survivre dans la jungle parisienne. Lasse de condamner les portes de mon imaginaire. Lasse que la vie l’emporte toujours sur l’art… Je suis fatigué d’être ce que je ne suis pas pour quelques instants d’écriture.
Comme tous les enfants, j’adorais faire semblant… Jouer un rôle dans la cour de récréation. Me prendre pour ce que je n’étais pas… et ce que je ne serai jamais… Pourquoi aujourd’hui je n’y arrive plus ? Peut être que ce jeu a assez duré ?
En réalité, la vie n’a rien d’un jeu, son monde est effrayant…Et je ne le comprends pas, je ne l’admire pas. J’aimerai que les choses soient simples, légères… Je voudrais vivre dans mes histoires…Comme un enfant qui refuse de grandir.
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