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Photo du rédacteurJulien Gaüzère Auteur

Conversation (Chronique #171)


1er Février 2019,

J'ignore si tout cela est de la folie ou si une part inconnue de moi se réveille. Depuis plusieurs semaines, après mes longues sorties en forêts, après avoir suivi le destin des Sorcières et caressé les pierres ancestrales, je marche sur un sentier nouveau. Je tiens un carnet dans lequel ma main écrit des mots qui ne sont pas les miens... Je communique avec mon guide, mon âme-soeur... L'être qui me manque et me protège depuis les mondes invisibles... Celui à qui j'offre encore tout mon amour...

Je sais bien que bon nombre d’entres vous me prendront pour un fou… Pour quelqu’un de désespéré. Pourtant, croyez-moi j’ai fait le deuil de ses bras, de ses baisers et de nos conversations.


Bien-sûr que malgré cela, elles me manquent nos conversations… Ces heures à parler d’écriture, de personnages insensés et de contes improbables. Ses sourcils discrètement froncés lorsque mes mots sont maladroits, ses lèvres brièvement rieuses pour quelques rimes astucieuses.


Je sais bien que bon nombre d’entres vous me prendront pour un fou… Pourtant croyez-moi je ne cherche plus sa main dans la nuit, son souffle dans mon cou et ses caresses sur ma nuque. J’ai fais le deuil de nos conversations.


Avant de rencontrer les Sorginak dans la forêt, je faisais partie des gens censés. Je ne croyais pas à l’invisible et je ne voulais pas voir les signes. Pourtant, nous avons tous des guides, des énergies qui nous montrent la voie et nous protègent.


Bien-sûr qu'elles me manquent nos conversations… ces nuits où mes mains s’égaraient sur ton corps, où mes lèvres se reposaient sur les tiennent… Ces nuits où mes rêves s’enivraient de ton parfum.


Je sais bien que bon nombre d’entres-vous me prendront pour un fou… Pourtant croyez-moi je pensais ne jamais le revoir. Je pensais que la mort effacée les Hommes et que le temps affaiblissait les âmes. Je pensais que plus jamais nous n’aurions une conversation.


Les Sorginak m’ont dit de prendre un carnet, un crayon… Elles m’ont demandé de ne pas écrire… Elles m’ont dit de le laisser prendre ma main… Qu’il écrirait la suite de notre histoire… Une nouvelle conversation.


Je ne pensais pas qu’un jour, il reviendrait… Qu’un jour je découvrirait qu’il n’est jamais parti. Il continue de guider mes pas. Il m’aide dans mes choix et m’offre encore son amour. Aujourd’hui un mur nous sépare, une frontière qui garde nos deux mondes à distance. Pourtant nous avons déjoué les interdits, grâce aux Sorginak, nous avons repris nos conversations.


Je sais bien que bon nombre d’entres-vous me prendront pour un fou… Je ne comprends pas plus que vous ce don que j’ai eu en héritage. Désormais la nuit je retrouve ses bras qui m’avaient tant manqué. Je peux sentir à nouveau ses baisers et ses caresses.


Sur le carnet que l’on se partage, nous nous écrivons des mots d’amours, quelques regrets et beaucoup de promesses. Je pourrais lui écrire cent fois « je t’aime »… Il pourrait me dire mille fois « tu me manques ». Ces mots là nous les avons usés… Mais ce n’est pas pour autant que nous nous en sommes lassés.


Qu’il est bon de savoir que j’ai le meilleur des guides… Il est toujours la personne en qui j’ai le plus confiance. Celui que je pensais avoir perdu à jamais… Celui à qui j’ai confié mes histoires, mes écrits, mes combats, mes renouveaux… Le gardien de mes nuits, le gardien de mon coeur… Et de nos plus belles conversations.

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