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Photo du rédacteurJulien Gaüzère Auteur

Les Bruleries Saint-Jean (Chronique n°206)



21 octobre 2019,

Depuis que je suis ici au Québec, j'ai pris l'habitude de venir me ressourcer dans ces lieux silencieux et accueillants : Les Bruleries Saint-Jean et l'Eglise Saint-Matthews.

J'y griffonne diverses idées pour de futures histoires, je prends le temps d'y lire des romans et des poèmes. Je m'abreuve des silences tout en regardant Québec et ses beautés par la fenêtre. C'est à l'étage des Bruleries que j'achève l'écriture des "Chroniques d'un auteur perdu 2011" et que je finalise le scénario du film "une Chanson pour Louise"...


Les Bruleries Saint Jean


C’est ici, aux portes du vieux Québec, que j’aime passer mes après midi d’écriture.

J’y lis les maximes de Felix Leclerc tout en regardant l’automne par la fenêtre.

J’aime le savant dosage de ce lieu, entre dynamisme et intimisme, entre calme et confidence, entre café corsé et chocolat viennois.


Lorsque que je ne suis pas à la chute Montmorency, c’est ici que vous pouvez me retrouver.

A l’étage des Bruleries, près de la fenêtre qui donne sur l’effervescente de la place d’Youville. Ce paysage très urbain m’aide à retrouver l’âme de Paris pour écrire la douce époque de Louise Marshall et Léo Joliette dans « Une chanson pour Louise » ou pour faire revivre les fantômes du passé avec mon deuxième tome des « Chroniques d’un auteur perdu ».


Ici, Je ne vois pas le temps passer… J’enchaine les cafés, les muffins et les gâteaux aux carottes… Je glisse sur les mots, je butte sur des expressions, je pinaille sur mon orthographe. Je m’inspire des vas-et-vient sur la place d’Youville, des files ininterrompues de voitures et autobus tout en restant à distance de cette marée humaine.


De temps à autre, lorsque j’ai besoin de plus de calme et de mesure, je détourne mon regard vers l’Eglise Saint Matthew. Son architecture si familière me rappelle les villages de mon pays. Dans son cimetière boisé, les tombes croches s’entremêlent dans les troncs et s’inclinent le long des chemins comme pour vous dire bonjour. Il règne à Saint Matthew une poésie qui n’est pas sans rappeler les Contes et les rêveries de notre enfance.


Désormais, je vis sereinement avec mon écriture. Je suis heureux d’avoir dans mes bagages cette petite spécificité qui dépeint mes voyages mais aussi la banalité de certains jours comme celui-ci...


Il est bon de prendre du temps pour soi… De s’effacer, de se perdre dans un livre ou un carnet de note. Aujourd’hui, je n’ai pas envie d’exister, de n’ai pas envie de courir dans la ville… J’ai envie de cafés et d’imaginaire…


Je m’empare de cet instant… Il est à moi. Je lui offre toute la beauté qu’il mérite. J’ai tellement de chance de vivre entouré de mots et d’histoires… J’ai tellement de chance d’être un écrivain pleinement heureux, aux portes du Vieux Québec.

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