15 mai 2019, depuis plusieurs années je suis devenu maître dans l'art de repousser les gens, d'étouffer mes sentiments et de rester ce garçon mi-robot, mi écrivain qui s'interdit d'aimer. Cela ne veut pas dire que sur ma route, je ne rencontre plus l'amour. En ce moment, il y a ce garçon que j'aime retrouver ou croiser durant mes journées au parc de la chute. Les sourires ce n'est pas grand chose... Pour lui, je suis le garçon d'en face... Pour moi, il est un rêve qui hante mes nuits et que je tente désespérément d'étouffer sous mon oreiller.
En amour, j’ai souvent été le garçon d’en face,
celui que l’on remarque à peine,
celui que l’on bouscule,
Oui, J’ai toujours été le garçon d’en face,
celui qui rate les trains et les correspondances,
celui qui ne se fait pas entendre, qui bafouille ou qui parle trop tard.
J’ai toujours été le garçon d’en face,
celui qui écrit l’histoire des autres,
celui qui gâche sempiternellement la sienne.
J’ai toujours été le garçon d’en face,
celui qui observe des baisers qu’il ne possèdera jamais,
celui qui envie les caresses qu’il est incapable de donner.
Oui je suis le garçon d’en face,
un garçon abîmé qui fuit l’amour comme un rat,
celui qui en rêve chaque nuit mais qui détrousse dès qu’il peut le vivre.
J’ai toujours été le garçon d’en face,
celui qui pense qu’un jour il s’imposera,
que naïvement, quelqu’un le remarquera.
J’ai toujours été le garçon d’en face,
celui qui fuit les applications et les rencontres d’un soir,
celui qui rêve d’un instant simple, de promesses sincères et d’une vie exaltante.
J’ai toujours été le garçon d’en face,
celui qui aime sans cesse l’homme qu’il ne devrait pas,
celui qui l’espère inutilement chaque nuit.
Oui j’ai toujours été le garçon d’en face,
ce garçon observateur, spectateur de l’autre rive.
celui qui n’intéresse jamais les romances et les errances.
Je regarde passer ma vie,
je regarde faner les jeunes années,
je me gâche… volontairement peut-être ?
Cela fait trop longtemps que j’aime le garçon d’en face,
mais désormais je préserve mon coeur,
car pour ce garçon là, je n’existe pas…
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