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Photo du rédacteurJulien Gaüzère Auteur

L'ile d'Orléans (Chronique #203)

Dernière mise à jour : 28 mai 2020




22 Septembre 2019,

Je profite d'une belle journée sur l'île d'Orléans... Mes parents vont bientôt repartir pour Paris. Nous partageons ce dernier soleil qui nous laisse aux portes de l'automne. Dans le fond, ma vie à Québec s'achève également doucement... Je suis droit dans mes mots et convaincu par mon chemin. De beaux projets se profilent loin des Grandes Terres et l'écriture reste ma coéquipière la plus dévouée. L'île me rappelle ô combien j'aime le Québec... Mon départ sera difficile.


L'ile d'Orléans


A la première page, l’auteur est un ennemi dans une place. Que vient-il faire chez moi ? Mais peu à peu, si je me reconnaissent lui, je l’invite à s’assoir et bientôt c’est moi qui lui ferait des confidences et le guiderai dans les secrets de mon coeur. S’il réussit à me faire dire des choses que je n’ai dites à personne, à la dernière page, ce sera un ami.

Felix Leclerc


Ils sont nombreux les artistes qui ont rendu hommage à l’île d’Orléans.

Ce n’est pas un hasard si ce lieux est depuis toujours sur la route des âmes rêveuses.


Il y fait bon vivre. On se sent à la fois hors du monde, loin du temps et pleinement vivant par ici.


Les routes sont douces, les paysages harmonieux, le Saint-Laurent calme et Québec, au loin, est un royaume majestueux.


J’ai l’impression d’être dans un tableau de maître. Une peinture où tout est pensé dans les moindres détails. Les feuilles accueillent peu à peu l’automne sur leurs nervures, les maisons de bord de routes qui semblent vous saluer et vous inviter à entrer… Même la brise à une couleur sur l’ile d’Orléans.


Il est loin le temps des explorateurs, du Windigo qui effrayait les Algonquiens et les premiers habitants de l’ile. Loin aussi le temps où Felix Leclerc écrivait encore ses maximes sous les pommiers.


Depuis peu, je me perds dans les ouvrages de ce baroudeur québécois. Felix est devenu mon compagnon de voyage. Il m’inspire, nourrit mon écriture… Il m’interroge aussi sur la suite à apporter à tout cela.


Je me suis recueilli sur la tombe « aux souliers ». Felix est toujours resté attaché à sa Terre, malgré ses errances, ses voyages et ses succès. Il a gardé un amour intact pour le Québec, pour La Tuque et pour l’île d’Orléans.


De mon côté j’ignore quel Terre j’affectionne le plus. Je suis sans cesse tiraillé entre les vallées basques et les forêts d’épinettes. Il m’arrive parfois (comme aujourd’hui) de me sentir bien plus québécois que basque. Puis, lorsque ma plume est mélancolique, je peux entendre le chant des Sorginak qui me rappellent à la maison.


Je prends le temps le temps d’écrire, de lire, de vivre sur cette île tant choyé par les Québécois. Je pourrai crier à l’encre de mon stylo tout l’amour que j’ai pour cette Terre et les gens qui la rendent si unique.


Je pourrais aussi égarer mes mots sur les chemins de pierres et les stèles perdus des étendues basques… Il m’est difficile de choisir ma place. Je suis un voyageur qui ne veut pas perdre ses ailes… Et pourtant je dois poser mon coeur sur le bon lopin de poésie…

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